Localisation et portrait du bassin
Situé en Montérégie-Est, le bassin versant de la rivière Duncan (rivière St-Nazaire) et du ruisseau Cressey touche à sept municipalités et est réparti sur les MRC d’Acton et Drummond. Le noyau central regroupe les paroisses de St-Nazaire-d’Acton et St Théodore-d’Acton qui couvrent près de 80% du territoire (MAPAQ, 2010). Un total de 201 km de cours d’eau sillonnent les 118 km2 de ce bassin (GéoMont, 2010). Les terres à vocation agricole représentent 61% des superficies alors que 25% sont en boisés.
Bilan des activités
Le projet a démarré en mars 2010. Les 24 échantillons d’eau prélevés au cours de la saison 2010 révèlent une mauvaise qualité de la Duncan à son embouchure.
Des 144 entreprises agricoles répertoriées dans le bassin, 128 d’entre elles cultivent des terres et ont donc un impact plus direct sur la qualité de l’eau. En date du 1er avril 2011, 51 exploitations s’étaient engagées à réaliser le diagnostic spécialisé d’érosion
de leurs champs et berges.
Avec un taux de participation de 40% chez les producteurs et l’appui de six municipalités, ceci démontre bien la volonté du milieu à faire une différence pour améliorer la qualité de l’eau de leur bassin. D’ailleurs, un comité de sous-bassin versant à été mis sur pied le 1er février dernier. Le Comité Duncan-Cressey (CDC) compte 11 membres, dont sept producteurs agricoles, deux élus municipaux et deux citoyens. S’ajoutent également à cette table de concertation trois partenaires de soutien majeur: le gestionnaire des cours d’eau de la MRC Acton, une biogéographe de l’OBV Yamaska et une représentante du MAPAQ de St-Hyacinthe. Le CDC se réunit notamment afin de cibler des actions concrètes pour garder le sol dans le champ et réduire les apports de phosphore dans les cours d’eau. L’implication des clubs-conseils en agroenvironnement (CCAE) permet de promouvoir et expérimenter les cultures de couverture entre les rangs de maïs et de parfaire la technique du semis direct.
Conclusion
La réussite de tels projets en milieu agricole est attribuable à l’ouverture des producteurs à s’impliquer puisqu’ils sont au cœur de l’action. L’appui des différents partenaires sur le territoire est un atout fondamental et précieux. L’amélioration de la qualité de l’eau constitue un défi de taille puisqu’il s’agit d’une ressource à usage collectif. Les petites actions de chacun permettront de profiter des grandes améliorations. Passons-nous le » m-eau »!
Kathleen Labbé, B.SC. Agronomie
Chargée de projet, CDRN