En 2014, dans le cadre d’une campagne de sensibilisation et de protection des milieux humides initiée par la Corporation de développement de la rivière Noire (CDRN), 15 propriétaires de la MRC d’Acton se sont engagés à protéger 116 hectares de milieux humides sur leur terre forestière. Le projet a été financé par la Fondation de la faune du Québec (FFQ) et Habitat faunique Canada. Cette conservation volontaire n’implique pas que l’on doive cesser d’exploiter son boisé, elle suppose plutôt de prendre des mesures spéciales afin de ne pas détruire les précieuses fonctions écologiques du site, à commencer par ne pas drainer le site, d’aucune façon.
En effet, même si une loi provinciale protège tous les milieux humides au Québec, ces milieux disparaissent encore à une vitesse effarante et les impacts de leur disparition se font sentir à bien des niveaux :
- assèchement des sols en général augmentant la pression sur les terres agricoles;
- érosion amplifiée provoquant un ensablement des cours d’eau et une perte des superficies cultivables;
- dégradation de la qualité de l’eau qui n’est plus filtrée par ces milieux humides disparus;
- incapacité croissante des sols à retenir l’eau de pluie causant des inondations;
- assèchement complet de certains cours d’eau en période d’étiage créant une pression sur la faune dont certaines espèces sont menacées d’extinction
- perte des points d’eau pour les mammifères en été et perte d’habitat pour plusieurs poissons, amphibiens et reptiles.
© Photo Thibaut Larquey, photographe, MRC d’Acton 2014
Dans la MRC d’Acton, nous avons plus de 550 hectares de milieux humides en terres privées. Identifier un milieu humide n’est pas toujours une chose simple, mais les propriétaires ont souvent une bonne idée de leur emplacement. Plusieurs types de milieux humides existent. À titre d’exemple, les marais ont de l’eau en surface tout au long de l’année, ils sont donc plus faciles à identifier que les marécages arborescents, qui eux, sont des forêts inondées une partie de l’année seulement.
Milieu humide ou non?
Ce qui permet de déterminer s’il s’agit d’un milieu humide ou non, c’est la structure du sol (des échantillons doivent être prélevés et analysés sur place) et les végétaux (arbres, arbustes et herbacées) qui y poussent. Une méthode bien précise existe pour permettre aux biologistes de déterminer la nature, l’emplacement et la délimitation des milieux humides. Si vous avez des questions, nous sommes là pour vous aider : biologiste.cdrn@riviere-noire.org
L’équipe de la CDRN a eu beaucoup de plaisir à rencontrer les propriétaires possédant des milieux humides. Ces démarches nous ont permis de rencontrer des gens très intéressants, passionnés et fiers de la grande biodiversité qui se trouve sur leur lot. Nous souhaitons vivement que leur enthousiasme face à la protection de l’environnement devienne contagieux!
Merci à vous tous pour ce beau cadeau!
Andréane Lussier, biologiste CDRN
Tél.: 450-548-5510